PME suisses : un tournant générationnel à ne pas manquer
Des milliers de PME vont devoir changer de main dans les prochaines années. Comment ne pas manquer ce tournant générationnel ?
Dans le calme apparent du paysage économique suisse, une vague silencieuse s’approche : des milliers de PME vont devoir changer de main dans les prochaines années. La moitié des dirigeants de PME a aujourd’hui plus de 55 ans. Le compte à rebours est lancé.
Mais le vrai problème n’est pas lié à l’âge. C’est l’absence d’anticipation qui inquiète. Car derrière chaque entreprise non transmise, ce sont des emplois potentiellement perdus, des compétences envolées, et des régions entières qui peuvent s’en trouver fragilisées.
Reprendre le flambeau : quelles sont les options ?
Heureusement, il existe plusieurs façons d’assurer une succession et une transmission d'entreprise réussie. La clé, c’est de choisir une voie réaliste — pas forcément idéale, mais alignée avec la situation de l’entreprise… et celle de son dirigeant.
1. Reprise familiale : une tradition en perte de vitesse
C’est souvent le premier réflexe : transmettre l’entreprise aux enfants. C’est logique, émouvant… mais de moins en moins courant. Les jeunes générations ont d’autres aspirations, et la fibre entrepreneuriale n’est pas toujours au rendez vous.
Pour que cette solution fonctionne, il faut une vraie envie des repreneurs, et les compétences pour réussir. Le simple lien du sang ne suffit plus.
2. Passer la main aux cadres de l’entreprise
Si un ou plusieurs collaborateurs clés connaissent bien l’entreprise et s’y investissent déjà, une vente à l’équipe interne (management buy out) peut être une excellente option. Cela garantit une continuité stratégique, une culture d’entreprise préservée, et souvent une transition plus douce.
Mais attention : devenir propriétaire, ce n’est pas juste “un poste de plus” — c’est un changement radical de posture, de responsabilités, et parfois de mode de vie.
3. Confier son entreprise à un repreneur externe
Quand aucune relève interne ne se profile, faire appel à un ou plusieurs dirigeants externes (management buy in) est une possibilité. L’avantage ? Ils arrivent avec une vision neuve, fraîche, et beaucoup d’énergie, parfois accompagnée de compétences spécifiques. Le revers : ils ne connaissent pas encore l’entreprise, et cela demande une transmission plus structurée et opérationnellement plus impliquante pour le cédant, même si probablement moins chargée sur le plan émotionnel.
4. Vendre à une autre entreprise : une stratégie souvent gagnante
Parfois, le repreneur idéal est… une autre société. Il peut s’agir d’un concurrent, d’un partenaire, ou d’un nouvel acteur sur le marché. Cette option ouvre souvent des perspectives de synergies et de croissance intéressantes pour les deux parties. Mais pour que la greffe prenne, il faut soigner l’intégration et impliquer les équipes dès le départ.
Le bon timing ? C’est… maintenant
Transmettre une entreprise, ce n’est pas un acte administratif : c’est un processus stratégique qui prend du temps. On recommande souvent de s’y prendre au moins 3 à 5 ans à l’avance.
Pourquoi ? Parce que cela laisse le temps de :
- réfléchir aux options possibles,
- identifier les bons candidats,
- sécuriser la structure juridique et fiscale,
- et surtout, ne pas céder sous la pression.
En résumé : bien s’entourer, comparer, décider
Il n’y a pas de “meilleure” manière de transmettre une entreprise. Il y a celle qui vous convient le mieux. Mais une chose est sûre : faire comme si de rien n’était, ou attendre le dernier moment, peut coûter très cher.
- Parlez-en avec votre entourage.
- Évaluez objectivement chaque option.
- Faites-vous accompagner dans la démarche.
Vous ne transmettez votre entreprise qu’une seule fois. Autant le faire bien.
Prêt à passer à l’action ?
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FAQ
Quelles sont les meilleures options pour remettre mon entreprise ?
Il est possible de vendre son entreprise à sa famille, aux employés, à un repreneur externe, ou à une autre entreprise (client/fournisseur/concurrent). Chaque solution amène son lot d'avantages et d'inconvénients, et certaines solutions sont parfois mieux adaptées que d'autres. Chaque transmission est un cas particulier et il n'y a pas de règle absolue.
Qu'est-ce qu'un MBO ou Management Buy-out ?
Un Management Buy-out ou MBO est la reprise d'une société par ses cadres ou employés.
Qu'est-ce qu'un MBI ou Management Buy-in ?
Un Management Buy-in ou MBI, c'est lorsqu'un individu externe à la société en fait l'acquisition pour en prendre le contrôle et la diriger.
Quand faut-il débuter la réflexion de transmission d'entreprise ?
Il est recommandé d'entreprendre les premières réflexions dans un horizon de 3 à 5 ans à l'avance, car la procédure prend du temps, et il a parfois des éléments à structurer juridiquement ou fiscalement pour optimiser la vente.
Dois-je avancer seul sur ce projet ?
Dans la majorité des cas, le cédant passe par le processus de transmission d'entreprise pour la première fois. Ainsi, le soutien de conseillers ayant une bonne maîtrise du processus est vivement conseillé.